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Beati Pauperes
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19 novembre 2009

Le Piston

DSC_1515J'appartiens à cette catégorie d'hommes en voie d'extinction : Celle qui a eu la chance extraordinaire de faire un jour son "Service National". Ce qui m'en reste aujourd'hui de réellement applicable à la vie quotidienne est de savoir décapsuler une bouteille de bière avec un briquet, des clés, un caillou plat, bref tout un tas de trucs autres qu'un ouvre-bouteille. Très récemment j'ai même réussi à ouvrir une cannette avec mon i-Pod !!

A cette époque, c'était il y a bientôt vingt ans, j'avais rapidement acquis la certitude qu'en cas de coup dur, si il avait fallut "former nos bataillons" parce que "on entendait mugire patati patata",  ben "nos fils et nos compagnes" auraient été égorgés par "ces féroces soldats" longtemps avant que l'intendance (dont j'étais !!) ne se rende compte qu"il fallait des armes (pi aussi des treillis, des rangos et à becqueter") aux citoyens avant de pouvoir aller pétarader.

Cette certitude j'aurais pu l'avoir encore plus rapidement si j'avais un peu réfléchi aux circonstances qui ont marqué mon incorporation. Mes parents avaient sollicité une de leurs connaissances, un vieu colonel en retraite, qui s'était souvent vanté d'avoir encore de bons amis parmi les Etat-Majors. L'idée de mes vieux était que cet "encore plus vieux qu'eux" fasse en sorte que, le drapeau à l'ombre duquel j'allait donner un an de ma vie à mon pays, soit celui de la caserne qui se situait à 500 mètres de la maison familiale, à Belfort. Et hop, un p'tit coup de piston... Le jour où  ma feuille de route arriva, j'eus la désagréable surprise d' apprendrer que je devais me présenter sans délai au peloton d'instruction d'un régiment de Versailles, à 500 kilomètres de chez moi.... Je passait donc cette année kakie nourrit, logé et sôul sur le plateau de Satory. Merci mon Colonel !!

Pendant ce temps là, je ne l'ai su que bien après la quille, un autre pauvre appelé, originaire de Versailles, s'était gelé les miches au 35è R. I. de Belfort, à 500 kilomètres de chez lui, à 500 mètres de chez moi. Ses parents, comme les miens, étaient des potes du colonel "pistonneur"..!

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